Pourquoi cette campagne?
Dans le contexte de l’Année internationale des coopératives, proclamée par l’ONU et en pleine saison des Assemblées générales des entreprises, Les Licoornes dédient le mois de juin 2025 à une campagne de sensibilisation et d’interpellation « Avec OO, on change le monde ». Cette campagne est menée en partenariat avec Coop-Médias et Oxfam France.
La situation économique française est paradoxale. D’une part le CAC 40 annonce de nouveaux records de versements de dividendes et de rachats d’actions et le sommet Choose France est l’occasion pour le Président de la République de célébrer 20 milliards d’investissements étrangers sur le territoire français. D’autre part, les tribunaux enregistrent une croissance forte des procédures judiciaires et les syndicats de travailleurs alertent sur l’ampleur des plans sociaux récents (381 en un an) et à venir. En parallèle, les politiques environnementales et sociales, nationales comme européennes, sont minutieusement détricotées alors que l’inquiétude des Françaises et des Français croît face à des crises économiques et climatiques de plus en plus tangibles.
Dans ce contexte anxiogène, Les Licoornes veulent apporter de l’optimisme et donner à voir des solutions concrètes, en mettant en avant l’énergie, la robustesse (taux de pérennité à 5 ans supérieur à la moyenne des entreprises, meilleures cotations auprès de la Banque de France) et le potentiel transformateur des coopératives et de leurs équipes. Le contexte porteur de cette dynamique de fierté coopérative, c’est la proclamation par l’Organisation des Nations Unies, de l’Année internationale des coopératives en 2025. Cette décision a été précédée d’un rapport du secrétaire général de l’ONU, qui soulignait la contribution de ce modèle d’entreprise aux objectifs du développement durable et préconise la mise en œuvre d’un “écosystème entrepreneurial” qui leur soit favorable.
La campagne « Avec OO on change le monde » vise donc à faire connaître le modèle coopératif et à le valoriser.
Sociétés coopératives vs. sociétés de capitaux
Les coopératives se distinguent par plusieurs principes :
Lucrativité limitée :
Prenons l’exemple de CoopCircuits qui est une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC). Dans ce type d’entreprises, un minimum de 57,5 % des bénéfices sont « impartageables », c’est-à-dire ne peuvent pas être distribués en profit aux détenteurs de parts sociales de la société.
Imaginez bien que cela change tout à la dynamique de l’entreprise !
Quand on gagne de l’argent, il est réinvesti dans l’activité et contribue donc à faire progresser l’entreprise, à améliorer son offre et ses services, à embaucher etc.
Dans d’autres entreprises de type société de capitaux, les investisseurs exigent un retour sur investissement, sinon ils n’auraient pas investi… La priorité va donc aller à la distribution de dividendes puisqu’ils sont actionnaires majoritaires, ils ont donc le pouvoir de décision, même si cela se fait au détriment du développement de l’entreprise, de la qualité des produits et des biens, et des conditions de travail.
Les sociétés du CAC40 partagent leurs bénéfices essentiellement entre les actionnaires. Oxfam France rappelle qu’en moyenne, elles versent 71% de leurs résultats aux actionnaires sous forme de dividendes et de rachats d’actions. Et en 2024, les sociétés du CAC 40 ont encore battu un record en montant de dividendes versés.
Dans les coopératives, cette règle de 57.5 % des bénéfices reversés dans l’activité, c’est comme une boussole. On n’oublie pas à quoi sert l’entreprise, quel est son projet, là où d’autres peuvent penser profit plus qu’intérêt de l’entreprise.
Gouvernance partagée :
En coopérative, les décisions sont prises avec l’ensemble des sociétaires en suivant le principe 1 personne = 1 voix en AG. Toutes les voix ont un poids donc, et le pouvoir n’est pas exercé par des actionnaires majoritaires. Par exemple, une éventuelle décision de changement d’activité, de modèle tarifaire ou de rachat ne pourrait pas être décidée par une poignée d’actionnaires majoritaires comme c’est le cas dans les sociétés de capitaux.
Utilité sociale et intérêt collectif :
Les coopératives appartiennent au secteur de l’économie sociale et solidaire. Cela signifie que le projet d’entreprise vise à répondre à des enjeux qui nous concernent toutes et tous, comme la protection de l’environnement ou la lutte contre les inégalités. Une entreprise coopérative n’aura donc jamais pour objectif d’enrichir ses fondateurs. Elle vise un objectif au service de la société.
L’utilité sociale de CoopCircuits est la mise à disposition d’outils numériques libres d’organisation des circuits courts. Ces outils sont des communs numériques, une infrastructure mise en partage (que nul ne peut s’approprier) que tous les circuits courts peuvent utiliser et sur laquelle ils sont souverains.
Une campagne des Licoornes
Les Licoornes est l’alliance de 12 coopératives engagées, qui ont décidé de se réunir pour peser davantage dans le débat économique. CoopCircuits est une des coopératives co-fondatrices des Licoornes. Ensemble, nous voulons montrer que les coopératives sont une solution pour répondre aux crises du moment : explosion des inégalités et effondrement écologique.
Nos coopératives sont des communautés agissantes, un moyen concret de s’engager dans un projet transformateur. Rejoignez nos coopératives en devenant sociétaire et / ou client et en parlant de nous autour de vous !
✔️ organisation des circuits courts via un logiciel libre avec CoopCircuits
✔️ alimentation bio soutenant vraiment les agriculteurs avec Réseau Biocoop
✔️ énergies renouvelables avec Enercoop
✔️ mobilité individuelle décarbonée avec Mobicoop
✔️ finance éthique avec La Nef
✔️ transport de marchandise à la voile avec Windcoop
✔️ voitures partagées avec Réseau Citiz
✔️ cartes cadeaux dirigées exclusivement vers des enseignes éthiques avec Ethikdo
✔️ location de matériel électronique et lutte contre l’obsolescence programmée avec Commown
✔️ achats de seconde main et insertion avec Label Emmaüs
✔️ sobriété numérique avec Telecoop
✔️ diffusion de cinéma documentaire avec Tënk
Temps forts de la campagne
Une tribune publiée dans le journal les Echos signée par les représentant-es des coopératives Licoornes et d’autres représentants du secteur de l’économie sociale et solidaire, pour appeler à soutenir les coopératives en raison de leur utilité sociale. A l’instar de l’action de l’État en faveur de la « French tech », les signataires demandent la création d’une « French coop ».
Cliquez sur l’image ci-dessous pour lire la tribune :
Décryptages du modèle coopératif par des économistes et personnalités expertes
Timothée Parrique (HEC Lausanne, auteur de Ralentir ou périr, 2022), Anne-Laure Delatte (Directrice de recherche au CNRS, autrice de L’Etat droit dans le mur, 2023), Eloi Laurent (Sciences Po, OFCE, auteur de Coopérer et se faire confiance, 2024), Cécile Duflot (directrice générale d’Oxfam France), co-autrice de Touche pas au grisbi ! Les nouvelles figures du dieu argent, 2025) expliquent les différences entre sociétés de capitaux et coopératives, à travers leurs recherches et leurs pratiques. Toutes les informations sont la page Linkedin des Licoornes.
Une vidéo pédagogique vue par plus de 350 000 personnes !
Les Licoornes se sont prêtées au jeu de l’influence sur les réseaux sociaux pour qu’un maximum de personnes puissent découvrir le modèle coopératif. Et ça fonctionne : en associant des personnalités telles que Guillaume Meurice, Audrey Vernon, MC danse pour le climat etc…, la vidéo a été largement vue et partagée et ça contribue à rendre les coopératives plus visibles. Oui, une autre économie est possible !
Cliquez sur l’image pour voir la vidéo sur Instagram :
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